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Ballade automnale
Préparer
l’âtre, froisser le papier journal,
poser
le petit bois,
laisser
à portée de main la boîte d’allumettes…
S’habiller
chaudement… penser aux gants,
aux
chaussures confortables…
fermer
la porte à clef,
la
venue d’un intrus est toujours possible…
Respirer
à pleins poumons et… marcher…
marcher
dans l’air vif,
sous
les premiers rayons du soleil
ou
dans la brume matinale…
Regarder
la feuille qui frissonne,
qui
tourbillonne,
qui
se pose sur d’autres feuilles,
pour
en tisser un tapis mordoré…
Sentir
sur son visage la fraîcheur du matin,
la
mousse humide,
l’humus
qui se transforme lentement,
fermer
les yeux… ce sont des senteurs de vie…
Écouter
le vent, son bruissement,
son
chuchotement,
son
affolement entre les grands pins…
Marcher
encore… longtemps…
Éviter
le refroidissement et revenir vers la maison…
Tapoter
ses semelles boueuses,
se
déchausser et s’approcher de la cheminée…
craquer
l’allumette…
le
journal se tortille, embrase les brindilles,
dessine
les premières flammèches,
et,
tout-à-coup, le feu s’élance, rayonnant,
|
Acrylique |
engageant,
ronflant, offrant son ardeur…
Laisser
tomber l’anorak et s’asseoir tout près,
se
laisser aller à ses pensées,
dans
la chaleur retrouvée !…
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