Après le cataclysme ...

              En ce début d'année des questions se posent sur le devenir de chacun ... nos enfants, nos petits-enfants que pouvons-nous leur promettre comme avenir ?...  L'horizon est souvent gris ... combien de chances ont-ils de réussir leur vie ? 

         Que sera leur vie privée ?... Leur vie professionnelle ?... Avant toute chose, trouveront-ils le bonheur ? Pourront-ils concilier amour (dans leur famille), passion (dans leurs activités), équilibre dans le bon déroulement d'un parcours difficile, sur des chemins abrupts emplis d'embûches, d'imprévus, de tourments inévitables ?...

       Bien sûr nous les aideront, nous serons présents au moindre appel ... mais il faut bien avouer que ces chemins sont ténébreux ... essayons de ne pas perdre de vue, tout au long de la route, ces petites étincelles d'espoir qui illuminent le couloir le plus sombre !...
              
           Pourquoi donc, en écrivant ces quelques lignes, mes pensées se tournent-elles vers Haïti ... Sans doute parce que, pour les habitants de cette région sinistrée, toutes ces questions se posent aussi ... mais avec une ampleur beaucoup plus importante !...

              Dis-moi, douloureuse Haïti, qu'es-tu devenue ?  J'ai envie d'écrire pour toi, est-ce que, vraiment, tu te reconstruis ?...

Patchwork Haïtien


 A l'horizon le ciel est gris,
les sauveteurs creusent sans cesse
accompagnés des pleurs, des cris
des survivants, dans leur détresse !

Dans les gravats, les mains au ciel
chacun murmure une prière,
offrant sa foi en l’Éternel
malgré l'horreur et la colère !

Je suis le fils, terrorisé,
perdu au centre du naufrage ;
je suis le père, inconsolé,
devant l'étendue du carnage !

Je vois ce monde écartelé
bravant la houle et la tempête ...
je sens l'enfant épouvanté
sous le séisme qui le guette !

J'entends la voix du malheureux
sans toit, sans pain, sans espérance ...
et je frémis, silencieux,
vêtu de mon incompétence !

Pourtant, bientôt, sans prévenir,
la foule s'ouvre et puis chuchote
tendant les bras, pour recueillir
un corps souffrant que l'on emporte !

Dans les gravats la vie jaillit,
le chien joyeux pleure en silence,
car le miracle s'est produit
couronnant son expérience !

Soudain, je suis moins accablé,
enflammé par cette étincelle,
j'avance d'un pas décidé
vers la lumière qui m'appelle !

Car l'être humain est désarmé
si, au moment de l'éclaircie,
au fond d'un cœur inanimé
l'envie d'espoir reste endormie !

Dans le grand vent du tourbillon,
laissant couler la peur stérile,
surgit toujours, tel un fleuron,
la Renaissance, qui scintille !


Dans cet effroyable chaos,
tu refleuriras, HAÏTI !

   



 


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