Lecture d' été

 

       

        Dans les hauteurs d'un petit village de montagne vient s'installer un jour d'automne, Emilia. Par la fenêtre de la maison d'en face, Bruno le maître d'école l'épie, bien résolu à défendre son espace de tranquillité. La jeune femme finit pourtant par entrer dans sa vie, tout en ne dévoilant rien d'elle-même. Pourquoi est-elle là ? A-t-elle quelque chose à cacher ? Et lui pourquoi n'a-t-il jamais quitté ce hameau perdu ? Chacun devine chez l'autre un abîme pareil au sien... 

4° de couverture

          Après avoir parcouru les premières pages, j'ai eu envie d'arrêter là ma lecture ... l'atmosphère était lourde, le sujet me paraissait difficile, les termes employés violents... pourtant l'intrigue commençait à m'interpeller ... alors, de chapitre en chapitre je suis arrivée au bout d'un ouvrage qui m'a passionnée ! C'est l'été, on sort de ses habitudes...
           Toute l'habileté de l'autrice est de maintenir le suspense autant sur l'avenir de cette histoire d'amour que sur le dévoilement de ce qu'ils ont fait ou vécu de terrible dans le passé. Ce mélodrame aurait pu devenir indigeste tant la part d'ombre est présente, mais c'est sans doute ce qui fait ressortir toute la complexité de l'âme humaine avec ses blessures inavouables... Tout le récit interroge la question du pardon, aux autres comme à soi-même.

Silvia AVALLONE


" Bologne, au-delà du fil de fer barbelé, était déserté comme dans un futur apocalyptique. Les immeubles qu'elle parvenait à voir avaient tous les volets fermés, les balcons vides... il n'y avait que ce vide dégoulinant de chaleur étouffante tout autour... A l'intérieur, au contraire, dans l'imposante cour, elles étaient toutes présentes, chahutant, en sueur, à moitié nues... On ne partait pas en vacances de ce côté-ci... il n'y avait que des pestiférées à l'intérieur de cette grande cour murée dans laquelle le ciel semblait un rectangle clos plutôt qu'une chose infinie...

"Dans les histoires de faits divers les familles des victimes n'existent presque jamais, ou si peu. Leur douleur personne ne veut la voir. Nous ne sommes pas aussi intéressants que les bourreaux, mais nous sommes  trop vivants pour être canonisés...

"J'ai pas su pardonner, Bruno. La mort de ma mère. Mes camarades de classe, Angela, moi-même d'être ce que j'étais. J'ai pas su laisser filer les choses...


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