Daudet et les sanguinaires

 


    En ces périodes de confinement la littérature est toujours là pour nous instruire et nous distraire…  C'est le moment ou jamais de nous replonger dans tous ces textes qui ont fait notre bonheur dans une époque lointaine et qui continuent toujours à nous enchanter en nous permettant de revivre tant de beaux moments!... 

    Reprendre "les lettres de mon moulin", retrouver Alphonse DAUDET dans ses écrits où il mêle si bien  réalisme et poésie, reste un moment de détente parfait ! Il a aimé le phare des "Sanguinaires" , dans lequel il a vécu, là-bas sur la côte corse, à l'entrée du golfe d'Ajaccio et son récit coule tout seul tout en me permettant de manipuler quelques photos personnelles…

    Ce soir je vous fais partager  un peu de ce qu'il écrivait lorsqu'il était "assis entre deux roches au ras de l'eau, au milieu des goélands, des merles, des hirondelles, et qu'il restait presque tout le jour dans cette espèce de stupeur et d'accablement délicieux que donne la contemplation de la mer."

     "Connaissez-vous cette jolie griserie de l'âme ? On ne pense pas, on ne rêve pas non plus. Tout votre être vous échappe, s'envole s'éparpille. On est la mouette qui plonge, la poussière d'écume qui flotte au soleil entre deux vagues, la fumée blanche de ce paquebot qui s'éloigne, ce petit corailleur à voile rouge, cette perle d'eau, ce flocon de brume, tout excepté soi-même…

   



 " Vers cinq heures le porte-voix des gardiens m'appelait pour dîner. Je prenais alors un petit sentier dans le maquis grimpant à pic au-dessus de la mer et je revenais vers le phare, me retournant à chaque pas sur cet immense horizon d'eau et de lumière qui semblait s'élargir à mesure que je montais…"




On ne peut parler des Sanguinaires sans évoquer, en même temps, la tour génoise de la Parata, édifiée en 1550, située sur un promontoire rocailleux, elle fait partie d'un ensemble de 90 tours génoises destinées à défendre les côtes corses des attaques barbaresques. Alphonse Daudet ne l'oublie pas dans un premier aperçu lors de son arrivée :

"Figurez-vous une île rougeâtre et d'aspect farouche ; le phare à une pointe, à l'autre une vieille tour génoise où, de mon temps, logeait un aigle."


      En cette journée brumeuse quel plaisir de me retrouver, par la pensée, sur ce promontoire dégageant une superbe vue sur les îles, la Méditerranée, l'air du large, l'air de vacances


Il suffisait que la belle écriture d'Alphonse Daudet ravive mes souvenirs !...

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