Le but de la promenade...

 

Dis-moi, qu’as-tu vu à Marseille

toi qui en reviens la valise à la main ?

Je n’ai pas vu la mer buter contre les récifs,

ni les monuments, ni le château d’If…

Je n’ai pas vu la canebière,

ni le Prado, ni le métro…

Les magasins étaient fermés,

seuls des passants mornes et masqués

piétinaient dans les rues et sur les quais…

Mais alors, dis-moi, qu’as-tu fait ?

Ma visite, à moi, était d’un autre genre…

Je suis arrivée dans un hall immense,

agencé comme celui d’une hôtellerie ;

des gens s’y pressaient, l’air inquiet,

ils attendaient, se renseignaient !

Comme eux, j’ai pris un ascenseur,

me suis arrêtée au 3° étage,

ai cherché l’accueil, me suis assise, fatiguée,

en respectant les gestes barrière et la distanciation

tout en maîtrisant mon émotion…

Là, j’ai vu des blouses blanches,

roses, bleues et même orange…

Ici aussi, les visages étaient masqués

mais les yeux souriaient

nous faisant signe de suivre leurs pas silencieux et affairés

vers des chambres pour nous réservées

par un personnel qualifié !

Tous ces soignants, dans leurs nombreuses attributions,

n’avaient qu’un but, une idée,

avec leur savoir et leur efficacité,

nous prendre en charge, nous aider à guérir,

lever le poids de l’inquiétude,

donner leur temps, jour et nuit, sans restriction,

c’est ce que l’on appelle une vocation !

Marseille est belle, j’en suis certaine,

mais sa richesse tient également

à la masse laborieuse et dévouée

de ses services de santé 

pour que la VIE puisse continuer !

Ce n’est pas le but de la promenade qui est important

mais les petits pas qui y mènent (proverbe chinois)

La roue de la vie