Le cas Eduard EINSTEIN

 

Eduard et son père Albert
   

         Pourquoi ce genre de lecture pendant la période estivale ?... Je n'en sais rien ! Le roman m'a passionnée et m'a fait connaître un peu mieux Albert EINSTEIN, considéré comme un des plus grands scientifiques de l'histoire,  ainsi que sa famille, dont ce fils atteint de schizophrénie !
          L'auteur, Laurent SEKSIK,  nous relate la vie difficile de celui-ci, né en 1910 à Zurich (Suisse). Comme son frère Hans Albert, il a beaucoup souffert du divorce de ses parents alors qu'il n'avait que 4 ans ! Très bon élève il entreprend des études de médecine en 1929 et s'enthousiasme pour les idées de Sigmund FREUD ... Il se voit psychiatre ou psychanalyste mais son père refuse cette option car il considère FREUD comme un charlatan !
          Eduard sombre alors dans une dépression profonde dont il ne se remettra jamais... A 21 ans il est diagnostiqué schizophrène et interné à Zurich où il reçoit des traitements de choc qui altèrent sa mémoire et dont il ne se remettra jamais ! Il meurt dans cet établissement en 1965.

Albert EINSTEIN

        Dans le roman tout est réel (sauf les réflexions intérieures des protagonistes). Tout le monde connaît Albert EINSTEIN mais beaucoup ignorent que, dans l'ombre du génie, vivaient sa femme et leurs deux fils dont le cadet, Eduard ! Il n'apparaît presque jamais dans les biographies consacrées au physicien. Albert ne se confie pas sur sa famille et encore moins sur ce fils, sa douleur et sa faille !

        Lui qui a défié les lois de l'univers et révolutionné notre conception  de l'espace et du temps disait d'Eduard :

"Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution"

        Quant à Eduard il disait :

" Avoir pour père le génie du siècle ne m'a jamais servi à rien"

        Laurent SEKSIK donne la parole à ce fils oublié dans le plus bel hommage possible et en fait un huis clos familial !

         "J'interdis qu'on me dévisage. Voilà pourquoi je préfère changer de visage. Je prends de drôles de formes pour que personne ne me reconnaisse. Hélas les gens disposent de pouvoirs magiques. Ils arrivent malgré tout à me voir. Même si je me suis rendu invisible. Même si je me suis transformé en chien comme cela m'arrive quelquefois. Ils me montrent du doigt. Ils me parlent comme si j'avais gardé mon apparence humaine alors que je sais bien que la transformation a eu lieu. J'aboie. Mes canines s'allongent..."   page 124

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