Orage d'octobre
Juste le temps d’un orage,
le soleil emprisonné
sous les nuages de coton
délaisse la voûte des nuées,
se laisse glisser
sur le jardin en pâmoison
pour un séchage
à sa façon …
Prudemment il se hasarde
dans les haies, sous les buissons,
réchauffe les feuilles froissées
se coule au pied des saules
dérape sur le tapis mordoré
qu’avec diligence il enjôle
de la promesse de ses rayons…
Son souffle impertinent
caresse le vieux prunier
qui faiblement frissonne,
interloqué,
près des poiriers en espaliers…
Souveraines
frémissent les dernières roses,
encore encloses,
narguant un lot d’asters frileux
lissant leur col de satin bleu…
Joyeux le merle siffle
reprend ses jeux,
convoque la mésange
pour un échange
facétieux !…
C’est octobre qui s’impose
comme un magicien
brouillant la carte des couleurs
d’une galipette il recompose
tel un roué séducteur,
sur le métier le fil des heures !
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