Le be-bop des pensées...



Méditation (Acrylique)

Dans son ouvrage « Presque rien sur presque tout » Jean d’ORMESSON écrivait :


« La naissance de la pensée constitue un événement tout aussi prodigieux que le surgissement de la vie ou l’apparition de la terre… La pensée qui vient aux hommes est quelque chose de formidable. Et ce n’est pas presque rien du tout. C’est un outil irrésistible, le plus puissant de tous, qui s’empare de tout et le transforme ; c’est un jeu sans égal, c’est un élan vers autre chose, c’est la marque de l’homme et de sa dignité… »


        Car elles se bousculent les pensées… elles s’entrechoquent dans notre cerveau qui a bien du mal à s’y retrouver, à faire la part du vrai et de l’imaginaire ! L’une chasse l’autre dans le circuit surchauffé de nos neurones… C’est une poursuite sans fin !




        Parfois elles font mal tellement elles insistent pour se faire entendre… alors elles nous laissent pantelants… Le mieux dans ces conditions n’est-il pas alors de les laisser s’échapper ?…


        D'Autres fois elles surprennent, elles font sourire, elles donnent la solution à un dilemme , elles peuvent métamorphoser une situation compliquée, rectifier une erreur de jugement… elles n’hésitent pas à changer d’opinion, mettre des barrières dans une prise de position trop indulgente… la pensée se met en quatre pour nous tournebouler, nous déconcerter ou nous tranquilliser…


        Fidèle, la pensée ne nous quitte jamais… elle s’installe, s’accroche, se tortille et assure qu’elle a raison… Mais soudain la voilà qui retourne sa veste : ce qui paraissait blanc à l’instant se grisaille et vire au noir… en un clin d’œil elle nous déstabilise et nous ôte toute certitude… elle galope, trouve de nouveaux arguments, devient envahissante…

        La pensée est un instrument déroutant fait d’imprévus qui sèment le trouble et peuvent mener à la panique… Dans ces conditions mieux vaut l’écarter et accepter de suspendre son emprise sur un bien-être que nous avons souvent du mal à obtenir !



      Pour cela il existe des moyens rassurants : le sport, la lecture, l’écriture, la peinture, la marche, le jardinage, etc... ont fait leurs preuves et permettent de retrouver le calme et la joie de vivre !




        N’oublions pas le rêve qui fait la part belle à l’imagination… C’est encore avec la pensée que nous imaginons :


« L’imagination se situe quelque part entre la raison, le souvenir, la poésie et la passion… Elle est charmante et gaie mais peut aussi être cruelle… L’imagination court les rues ; elle n’a pas le moindre bon sens et il ne lui est pas interdit de montrer le chemin à la vérité. C’est ce qui fait son charme et son danger. Elle trompe et elle séduit » Jean d’ORMESSON.


        Nous y voilà de nouveau… On avance, on recule, on tourne, on vire… On ne peut que suivre le rythme de nos pensées ! Ce sont elles qui mènent la danse…







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