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Acrylique |
Article mis à jour le 4/8/2019
Il
y avait déjà bien des années que le besoin d’écrire me
reprenait régulièrement comme un leitmotiv ! Ce n’était pas
à proprement parler le fait de raconter une histoire ou de retrouver
les souvenirs enfuis… Non, il s’agissait plutôt de noter par le
menu des faits journaliers, parfois anodins, simplement pour avoir la
possibilité de retrouver à l’aide de mots, un instant de grâce,
la beauté d’un paysage, la chaleur d’une rencontre, la richesse
d’un échange le plus souvent inattendu !
En fait, je voulais
graver en moi, pour y revenir à mon gré, tout ce qui n’était pas
la vie courante mais, de préférence, l’imprévu, tout ce qui en
définitive donne de la couleur aux habitudes et à la grisaille de
certaines journées !
Cependant
le temps s’écoulait sans que je mette à exécution ce désir qui
restait stérile quand un jour, lors d’une randonnée avec une
amie, celle-ci me conta avec beaucoup d’entrain les péripéties de
son dernier voyage au Brésil…
Elle avait assisté au carnaval et
sa gaîté, son enjouement en me donnant sa vision du spectacle
étourdissant auquel elle avait eu le plaisir de participer, me
firent comme un déclic et je me proposai de reprendre ce sujet en
rentrant chez moi et en le couchant sur le papier !
D’abord,
en tout état de cause, commencer l’écriture avec de l’humour me
paraissait de bon augure pour la suite de mon projet et, je ne sais
pourquoi, allait déclencher avec des paillettes la mise en route de
mon imagination en sommeil, la stimulant avec un départ coloré et
musical !
J’avais
vu juste et, sans tarder, au fil des semaines, je repris donc à ma
façon les anecdotes entendues. Bientôt, au fur et à mesure, je me
sentis davantage à l’écoute du plus petit événement pouvant
donner matière à la rédaction d’un nouveau texte !
Machinalement, je prévoyais le début d’une histoire avec une
phrase percutante lancée à l’improviste et transformait ainsi les
heures d’un triste lendemain en une succession de chapitres
ensoleillés dans lesquels la folie créatrice me gagnait sans trop
de mal !
Parfois
cette folie débordait trop loin … à ce moment-là je laissais
échapper le terme que mon esprit survolté trouvait extra,
délicieux, et retombais sur terre en le trouvant soudain isolé,
inadapté !
Néanmoins
aussitôt, je me remettais à l’ouvrage avec plus de raison, en
utilisant une expression plus appropriée mais sans me départir
d’une passion rafraîchissante et bienfaisante laquelle,
comme prévu, transformait ma vie !
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