Pour les douceurs...


Huile

Elles étaient douze, lisses et légères,
la ligne fière,
données pour un anniversaire...
Elles n'avaient rien de futile,
à l'époque, on offrait de l'utile !
C'est donc avec une joie sincère,
que j'en étais devenue propriétaire...




Alignées sous un ciel de velours,
une douce clarté en dessinait les contours,
et je les acceptai sans détours !






Cinquante ans plus tard je les ai toujours...
Bien sûr, quelques-unes se sont égarées,
au fil des années...
mais celles qui restent font bon ménage,
avec les dernières arrivées,
et ne paraissent pas leur âge !

              Conciliantes,        
assoupies dans un tiroir,
elles guettent le bon vouloir,
de la main qui va les frôler,
les saisir, les manipuler,
sans ambages,
et leur donner le plaisir d'exister !

N'en doutez pas... elles me sont chères,

mes petites cuillères à dessert !...

Commentaires

  1. J'aime beaucoup ce poème, moi dont le livre préféré est Le parti pris des choses de Francis Ponge.

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