Les huit montagnes





     Aujourd'hui voici une lecture "détente" pour vous qui aimez la montagne... Ce petit livre sans prétention de Paolo COGNETTI est écrit par un amoureux des sommets, des hivers enneigés mais aussi des alpages, des torrents et de l'escalade pendant les saisons propices à cette activité ! De belles descriptions du Val d'Aoste en Italie, une histoire d'amitié vécue dans cette montagne , personnage principal du roman qui possède le pouvoir d'émerveiller et de transformer les êtres !






"Mon père avait une façon bien à lui d'aller en montagne. Peu versée dans la méditation, tout en acharnement et en bravade. Il montait sans économiser ses forces, toujours dans une course contre quelqu'un ou quelque chose, et quand le sentier tirait en longueur, il coupait par la ligne la plus verticale. Avec lui il était interdit de s'arrêter, interdit de se plaindre de la faim ou du froid, mais on pouvait chanter une belle chanson, surtout sous l'orage ou en plein brouillard. Et dévaler les névés en lançant des cris d'Indiens"...   page 9








"Mon père attacha à nos chaussures les crampons qu'il avait loués et nous encorda à cinq mètres de distance les uns des autres, d'abord lui, puis Bruno, puis moi. Il nous harnacha au niveau de la poitrine, en faisant une boucle compliquée par-dessus nos anoraks... Nous finîmes par quitter le refuge en dernier : comme il nous restait encore un tronçon de blocaille, nos crampons se cognaient aux cailloux et n'arrêtaient pas de s'accrocher entre eux, la corde entravait mes pas et je me sentais gauche, chargé comme une mule... De mon baptême du glacier, je me rappelle cela : une soudaine solidité dans les jambes, les pointes d'acier qui mordaient la neige dure, les crampons qui tenaient à la perfection..."        page 66



"... Bruno et moi nous regardâmes et je vis à cet instant qu'il n'était pas plus préparé que moi, pas moins terrorisé. Au vacarme s'ajouta un autre bruit, celui d'un choc cette fois, quelque chose qui cogne et explose, et tout de suite après le fracas baissa d'un ton. Nous commençâmes alors à comprendre que l'avalanche ne nous roulerait pas dessus ..." page 278







"De mon père j'avais appris, longtemps après avoir arrêté de le suivre sur les sentiers, que dans certaines vies il existe des montagnes auxquelles il est impossible de retourner..."
page 284













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