PAGNOL et septembre

 


            Mis à jour le 5 Septembre 2023

 Sur le calendrier le mois de septembre sonne la fin de l'été et le passage à l'automne ! De grands auteurs, comme Marcel PAGNOL, en parlent si bien, en termes si éloquents, si colorés, que mon plaisir est toujours renouvelé lorsque je reprends, par exemple,  "le Château de ma mère"... Je vous livre un des paragraphes qui sentent bon le changement de saison et  sa Provence : 


" Dans le pays du centre  et du nord de la France, dès les premiers jours de septembre, une petite brise un peu trop fraîche va soudain cueillir au passage une jolie feuille d'un jaune éclatant qui tourne et glisse et virevolte, aussi gracieuse qu'un oiseau. Elle précède de bien peu la démission de la forêt qui devient rousse, puis maigre et noire, car toutes les feuilles se sont envolées à la suite des hirondelles quand l'automne a sonné dans sa trompette d'or.


"Mais dans mon pays de Provence la pinède et l'oliveraie ne jaunissent que pour mourir, et les premières pluies de septembre, qui lavent à neuf le vert des ramures, ressuscitent le mois d'avril. Sur les plateaux de la garrigue, le thym, le romarin, le cade et le kermès gardent leurs feuilles éternelles autour de l'aspic toujours bleu, et c'est en silence au fond des vallons, que l'automne furtif se glisse. Il profite d'une pluie nocturne pour jaunir la petite vigne, ou quatre pêchers que l'on croit malades, et pour mieux cacher sa venue il fait rougir les naïves arbouses qui l'ont toujours pris pour le printemps"



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