Froidure
Un timide soleil s’installesur
la nature dénudéeet
sous les sommets encore blancsla
forêt chuchote et s’impatiente…Elle
ne supporte plus son corps désoléet,
tout en secouant ses racines enchevêtréesdans
un humus boueux,elle
épie la sève indolente et frileuse,en
rêvant déjà de sa tenue printanière !
Attentif,
le ruisseau au chant monotone et clairlui
conseille d’attendre encore un peu …« Sois
patiente, le changement est pour bientôt,regarde
l’oiseau,pour
lui non plus le temps de nicher n’est pas venu,les
buissons sont trop griffuset
les épines dangereuses …l’herbe
jaunie commence tout juste à se défroisserdans
les creux de neige fondue…
Sens-tu
cette odeur de vase ?Vois-tu
ces prés à la couleur incertaine ?ces
bois morts le long des chemins ?les
abords glacés le long des maisonsencore
fermées ?…Le
monde attend le réveil,laisse-lui
le temps de se secouerau
sortir de cette période givrée…Ne
crains rien,déjà
l’air est plus douxet
le jour repousse la nuit…doucement
se prépare la métamorphosesous
le souffle appliqué du vent…Ne
précipite pas les choses…le
sol est encore engourdi...
Laisse
le temps au temps !
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