Il bruine !
Debout devant la fenêtre
je regarde tomber la pluie…
Une pluie fine et soutenue
qui noie le paysage,
la montagne a disparu
dans un cadre sans nuage,
sans couleur, sans chants
d’oiseaux,
avec juste ce qu’il faut
de clarté vacillante
pour repousser la nuit,
et encourager l’aurore
à percer le brouillard ténu
qui largement s’étale
en maître à bord !…
Mais, brusquement, le vent
hardi et violent,
se moquant des éléments
affole les gouttelettes,
qui, aussitôt, s’inquiètent
de ce début d’ouragan…
Distraites, elles perdent la tête
et pianotent sur la fenêtre
dans une soudaine cacophonie,
avant de retomber dans l’inertie…
De joie, les bouleaux frétillent
accueillant l’immense
arc-en-ciel
présageant le temps des
merveilles,
les merveilles d’après l’orage
qui s’est enfui sans insister,
car incapable de résister…

Il n’oublie pas qu’il
reviendra,
en temps voulu, sans se presser,
lorsque passera l’été !…

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