Et tournent les saisons...








      L’air était frais et les doigts gourds, mais peu m’importait, la journée serait splendide !
      Le givre dessinait la courbe des feuilles sur les branchages jaunis, s’infiltrait sous les herbes folles et crissait sous mes pieds laissant des traces humides derrière moi...




 

En sortant de la forêt le soleil m’aveugla d’un rayon direct et puissant pour retomber sur la peau douce, brillante et orangée d’une famille de champignons vénéneux : c’était l’automne ! Un automne qui s’effaçait petit à petit emportant avec lui l’or lumineux des buissons, l’ardeur d’un soleil violent, la dernière tendre verdure… 

 

Les récoltes étaient faites … plus de fruits … plus de baies ! Seuls restaient les vergers amaigris et grisonnants, les haies squelettiques, parfois entrecoupées d’un massif de houx qui étalait orgueilleusement, sous mes yeux attentifs, le vermillon de ses grains empoisonnés… L’automne mourait mais lui garderait ses atouts malgré le froid… Chaque semaine apportait son lot de vent mauvais et de pluie verglaçante préparant l’installation d’un nouvel hiver…




      La roue tournait, tournait, de plus en plus vite me semblait-il ! 

 

Heureusement toutes ces transformations annonçaient les flambées rassembleuses autour de l'âtre, les pistes enneigées protégeant l'humus des sols, les yeux brillants dans les éclats des fêtes...



Tout recommençait sans fin… la vie continuait son cycle !

 



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