Article mis à jour le 4/8/2019
En descendant de la montagne les
premières fleurs éclosent dans les endroits les plus inattendus,
accrochées aux murs en ruines, à l’ombre d’un arbre mort étendu
de tout son long au bord d’un sentier ou se mirant dans une mare
encore vaseuse dans l’attente d’une nuée d’insectes … Là,
sous la neige dentelée et friable une anémone rouge tente d’ouvrir
son cœur !
Le regard attentif, je découvre
les premiers bourgeons sur des branches grises et fragiles devenues
cassantes durant cette longue période hivernale…
Je le sens : la nature est
impatiente de transformer son environnement mais ses moyens sont encore
malhabiles et limités… Le bleu du ciel est très pâle et la
chaleur du milieu de journée s'estompe avec l'arrivée du couchant : avec regret l’hiver
quitte les maisons closes, abandonnées pendant de longs mois,
entraînant dans son sillage une neige sale et glissante… La terre,
tout juste retournée à l’automne, se creuse en de longs sillons
béants dans lesquels merles et corbeaux picorent une manne nouvelle
et attendue !
De sursaut en sursaut le gel
s’effondre, impuissant à conserver ses formes rigides sous
l’action de l’humidité de plus en plus présente : l’eau
réapparaît dans les caniveaux et la tête d’or du tussilage se
dresse fièrement sur les pentes des ruisseaux qui, chaque jour, se
gonflent un peu plus en charriant les feuilles mortes…
Tenace la vie réapparaît et
quand éclateront les bourgeons les saules laisseront couler leurs
rubans frissonnant dans les derniers frimas…
Alors le village se réveillera, les portes s’ouvriront, les volets claqueront gaiement sur les façades ensoleillées tandis que les oiseaux nicheront au creux des grands hêtres en saluant de leurs pépiements le printemps retrouvé !
J'en fais profiter les langonnais... https://www.facebook.com/trentecinq.langon.1
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